Le diable à Paris – Jean Macé & George Sand
Les animaux de Paris – Quelques mères dans le beau monde
« Le Diable à Paris. Paris et les Parisiens. Mœurs et coutumes, caractères et portraits des habitants de Paris, tableau complet de leur vie privée, publique, politique, artistique, littéraire, industrielle » est un recueil de nouvelles, publié par Pierre-Jules Hetzel. Le recueil est constitué de deux tomes. La publication du premier tome a lieu en 1845, celle du deuxième tome en 1846.
On y retrouve des nouvelles de : Théophile Gautier, Alexandre Dumas fils, Honoré de Balzac, Mme de Girardin, Hector Malot, Gérard de Nerval, Alfred de Musset, Eugène Sue, Jules Verne…
Et donc de George Sand et Jean Macé.
« Les animaux de Paris » est une nouvelle de Jean Macé et l’on doit « Quelques mères dans le beau monde » à George Sand.
« Quelle est donc cette grosse femme qui danse ? demandai-je au Parisien qui me pilotait pour la première fois à travers le bal.
— C’est ma tante, me dit-il, une personne très-gaie, très-jeune et, comme vous le voyez à ses diamants, très-riche. »
Très-riche, très-gaie, cela se peut, pensai-je ; mais très-jeune, cela ne se peut pas. Je la regardais tout ébahi, et, ne pouvant découvrir nulle trace de sa jeunesse, je me hasardai à demander le compte de ses années.
« Voilà une sotte question, répondit Arthur, riant de ma balourdise. J’hérite de ma tante, mon cher, je ne dis point son âge. » Et voyant que je ne comprenais pas, il ajouta : « Je n’ai pas envie d’être déshérité. Mais venez, que je vous présente à ma mère. Elle a été très-liée autrefois avec la vôtre, et elle aura du plaisir à vous voir. »